D'autres options existent bien pour la castration/stérilisation des furets, mais ce sont des méthodes sur lesquelles le recul scientifique est inférieur ou a montré des effets secondaires.
- L'implant de mélatonine (MELOVINE)
La mélatonine est "l'hormone du sommeil", qui est sécrétée par l'organisme durant la nuit et joue sur la durée d'endormissement. Elle régule également la production de nombreuses hormones, et en particulier des hormones sexuelles. Sa production est directement influencées par la lumière (elle est sécrétée durant la nuit) et la production de mélatonine est ainsi plus importante en période hivernale. Sa diminution régule l'apparition de la période de reproduction chez le furet lorsque les jours rallongent.
L'implant de mélatonine qui délivre cette hormone de manière continue et prolongée permet théoriquement une mise au repos de l'activité hormonale sexuelle en mimant une période hivernale pour l'organisme. Il est parfois utilisé en élevage chez les chats afin de gérer les périodes de reproduction. Chez le furet, cela se traduira par la conservation du pelage d'hivers, mais également par une période de somnolence dans les 3-5 jours après la mise en place de l'implant. L'action a été montré d'une 10aine de mois. Il a déjà été utilisé pour réguler la reproduction des furets et dans le traitement des maladies surrénaliennes. A l'inverse de l'implant de SUPRELORIN, il s'agit ici d'une utilisation hors AMM (autorisation de mise sur le marché), mal connue pour une utilisation comme castration ou stérilisation chimique.
- Utilisation des progestagènes (médroxyprogestérone, proligestone)
Ils sont utilisables en prévention de l’oestrus. Cependant les injections doivent être renouvelées car les chaleurs reviennent en 3 à 5 mois. Ils peuvent être utilisés pour stopper les chaleurs, avant d’effectuer une ovariohystérectomie de convenance ou avant de poser un implant. Cependant, des pyomètres (infection de l'utérus) ont pu être observés, comme c'est fréquemment le cas chez la chienne et la chatte lors d'utilisation de "pilules".
- Utilisation d’HCG ou de GnRH
Ces deux hormones peuvent être injectées 10 jours après le début de l’oestrus pour provoquer l’ovulation. Les effets secondaires sont une pseudogestation, accompagnée d'agressivité, nervosité, lactation...
- Utilisation d'analogue de GnRH en injection (LUPRON, ENANTONE)
Elles peuvent être utilisées pour stopper la période de reproduction avec une bonne sécurité mais leur durée d'action est courte (1 mois), ainsi le renouvellement des injections devient rapidement coûteux. Une utilisation sur une furette déjà fortement anémiée ne pouvant attendre les 3 semaines de mise en route de l'action du SUPRELORIN peut être imaginée.