Les enjeux du traitement sont les suivants : obtenir la meilleure espérance de vie, faire disparaître les symptômes liés à la production d'hormones sexuelles (perte de poil,abattement, inconfort urinaire...), éviter la croissance de la tumeur...
Elle est considérée comme le meilleur traitement de la maladie surrénalienne à l'heure actuelle. C'est le traitement qui a montré la meilleure durée de survie, y-compris lorsque la surrénale ne peut être retirée entièrement. La chirurgie réclame un chirurgien expérimenté, cependant les complications sont rares suite au retrait des surrénales (unilatéral ou bilatéral) et il n'y a besoin d'aucun traitement médical par la suite, à l'exception de 5% des cas qui nécessiteront une complémentation en glucocorticoïdes (hormone naturellement synthétisée par la surrénale). Des récidives ont eu lieu dans 15% des cas, après un intervalle de temps moyen de 30 mois après la chirurgie. Une radiothérapie pourrait être imaginée en complément d'un retrait incomplet de la masse, cependant son efficacité n'est pas décrite chez le furet.
Il délivre un analogue de la GnRH et inhibe la production d'hormones sexuelles (mécanisme décrit ici). Sa pose permettra donc de résoudre les symptômes, mais il ne permet pas de diminuer la taille de la surrénale. Si votre furet présente une adrénomégalie (surrénale de taille augmentée), il est inutile de poser un implant pour réduire la taille de la surrénale avant d'opérer. Si votre furet ne peut être anesthésié ou opéré, ou si vous ne souhaitez pas le faire opérer, des échographies de contrôle seules peuvent permettre de savoir si la tumeur a grossit ou non. Ce traitement n'empêchant ni la croissance de la tumeur ni d'éventuelles métastases, on utilise l'implant dans le cas où l'animal ne peut pas être opéré. La durée d'action de l'implant de 4,7 mg est de 1 à 2 ans, celui de 9,4 mg est de plus de 2 ans.
D'autres traitements ont été décrits pour la maladie surrénalienne du furet. La pose d'un implant de mélatonine (détail du mécanisme ici) a montré un effet temporaire de quelques mois et n'empêche pas l'augmentation de la taille des tumeurs. Son utilisation pourrait être mise en parallèle de l'implant de desloréline bien que le recul soit moins important dans ce cas. L'utilisation de kétoconazole (antifongique) a été montrée inefficace, tout comme les anti-histaminiques pour le prurit et le déprenyl (traitement surrénalo-suppresseur). Le mitotane, qui détruit les tissus surrénaliens, montre une amélioration transitoire seulement avec de nombreux effets secondaires (hypoglycémie, vomissements). Un vaccin contre la GnRH a été testé sur certains furets mais semble provoquer des réactions auto-immunes. Des injections d'analogues de la GnRH (LUPRON et ENANTONE) font disparaître les symptômes mais ne font effet que quelques mois.