Ses rôles peuvent être divisés en plusieurs catégories. Tout d’abord, il va évidemment soigner ou à minima s’assurer de la bonne santé de son patient. En parallèle, il lui faut minimiser au maximum le stress du NAC, mais également réduire celui du propriétaire. En effet, si l’idée du “NAC qui claque” est exagérée et même erronée, il faut tout de même prendre en considération l’impact négatif du stress de l’animal sur la qualité de la consultation et des soins apportés par le vétérinaire. Cet impact est d’ailleurs démultiplié lors d’une hospitalisation. Enfin, il lui faut pouvoir conseiller au mieux le client afin de trouver le meilleur rapport entre soins efficaces et coûts financiers pour le propriétaire.
Mais ce qui est le plus amusant avec les NACs, c’est l'impressionnante diversité des animaux pouvant être rencontrés en consultation, et par extension l’ensemble des spécificités de chacune des ces espèces, ainsi que les contraintes que tout cela implique. De fait, il faut tout d’abord voir que mammifères, oiseaux et reptiles ne se traitent pas de la même façon. Puis, parmi les mammifères, il faut différencier les NACs proies que sont les rongeurs et les lapins et la plupart des oiseaux, du NAC prédateur qu’est le furet. On peut même aller plus loin en remarquant qu’au sein même des rongeurs et des lapins, il existe des différences d’accueil et de soin du NAC, notamment dûes aux différences de taille, de caractère, de vivacité ou encore de résistance au stress et à la douleur. Ainsi, un lapin ou un furet pourront être laissés en liberté dans la salle de consultation, leur permettant de découvrir les lieux et ainsi de se rassurer, ce qui ne pourra être fait avec un hamster ou un serpent.
Il faut également penser à changer de serviette de contention entre un prédateur et une proie, ainsi qu’à adapter la contention à l’animal. De fait, un lapin se porte plutôt en contention “chaise”, tandis qu’un furet, un hamster, une gerbille ou un oiseau plutôt en contention “sac à dos” . Et ne parlons même pas de la contention du serpent, qui nécessiterait certainement une formation à part entière. Chez les oiseaux, il vaut mieux privilégier tant que faire se peut un premier examen à distance afin de réduire au maximum le stress et la durée de manipulation, d’autant plus lorsque cet afflux de cortisone risque d’être régulièrement engendré, comme en hospitalisation par exemple.