Dans NACtualités scientifiques
L'hibernation est une période à la fois nécessaire et critique pour plusieurs espèces de tortues. Comme nous l'avons déjà vu dans mon article précédent, une visite vétérinaire est indispensable pour choisir de faire hiberner ou non votre tortue.
Je vais ici vous expliquer quelles en sont les étapes !
Il n'est pas suffisant à lui seul car l'examen clinique est limité chez les tortues du fait de leur carapace. Cependant, il permet déjà d'évaluer si la tortue est trop maigre pour hiberner, son état d'hydratation, et la solidité de sa carapace. Une formule existe pour calculer le poids théorique de votre tortue en fonction de sa taille. Si le poids réel est inférieur de 10% il est déconseillé de la faire hiberner. Une carapace molle est le signe certain d'une carence en calcium, qui peut se révéler fatale au réveil d'hibernation. D'autres éléments peuvent également être détectés : gonflement des paupières (blépharite), anomalie de la cavité orale (stomatite), otite...
Aucune auscultation n'étant possible chez la tortue, elle est INDISPENSABLE pour conclure à un bon état de santé de votre animal. Celle-ci permet d'observer les poumons, mais également de permettre certaines découvertes fortuites comme une rétention d'oeuf, la présence d'un calcul dans la vessie (photo ci-dessous)...
Une observation des selles au microscope est également à réaliser pour savoir quels parasites sont présents chez votre tortue et la vermifuger. En effet, comme nous l'avons déjà vu ici, les parasites ne sont pas forcément pathogènes en temps normal, mais ils peuvent l'être lorsque les défenses de votre tortue sont affaiblies par l'hibernation ou par la présence d'une maladie concomittante. Une coproscopie peut également être envoyée en laboratoire si l'examen au microscope est insuffisant.
Elle peut être proposée afin de détecter une insuffisance rénale, une maladie hépatique, une hypocalcémie ... qui sont des maladies non détectables par la radiographie et qui entraveraient le bon déroulement de l'hibernation.
