En pratique, il est rare d'observer une infestation par la puce spécifique du lapin, Spilopsyllus cuniculi, car c'est souvent au contact de nos carnivores domestiques que le lapin est contaminé. Les puces de ces derniers, Ctenocephalides felis et Ctenocephalides canis, peuvent toutes les deux se plaire dans le poil du lapin ! Ainsi il est recommandé de traîter les lapins ayant accès à l'extérieur, ou ayant des contacts avec des chats ou des chiens qui sortent, car les puces sont un facteur de risque de transmission de la myxomatose. Il est conseillé également de traîter les lapins à l'adoption, car le contexte de collectivité dans l'animalerie ou l'élevage rend plus probable l'infestation. Il est toujours plus facile de se débarasser des puces avant d'avoir contaminé la maison que de devoir traîter également tout l'environnement !
Pour savoir si votre lapin a des puces, l'astuce est la même que chez les carnivores domestiques. Une poussière noire est visible entre les poils, soit directement soit lors d'un peignage à l'aide d'un peigne fin. Cette poussière noire dégorge lorsqu'elle est posée sur un essuie-tout humide : il s'agit du sang prélevé puis digéré par la puce.
Le traitement et la prévention résident dans l'application d'une pipette d'antipuce toutes les 4 semaines à la base du cou, à même la peau en écartant les poils. Les spécialités utilisables en pratique sont les pipettes spot-on à base de sélamectine (STRONGHOLD), d'imidaclopride et moxidectine (ADVOCATE), ou l'ivermectine (IVOMEC bovin) injecté par votre vétérinaire en consultation. Le fipronil (FRONTLINE, ELIMINAL, EFFIPRO, EFFITIX) est quant à lui hautement toxique pour le lapin, chez qui il cause des convulsions et des décès. Les antipuces applicables au lapin peuvent donc des produits sur ordonnance, prescrits lors d'une consultation. Une pesée de votre lapin est indispensable, car les doses ne sont pas équivalente à celles du chien et du chat, pour qui ces spécialités sont prévues au départ.